The Darkness + Decorado

Le jeune Argel vit reclus dans une cabane perdue dans une forêt entourée d'un brouillard menaçant, avec son père, sa soeur Luciana et Marcos, son grand frère. Quand ce dernier disparaît mystérieusement, Argel va tout mettre en œuvre pour partir à sa recherche.

Entre conte fantastique initiatique et thriller psychologique Daniel Castro Zimbron tisse un récit aussi minimaliste que bougrement efficace. On pense à Tarkovski, ainsi qu'à Bad Boy Bubby ou The Fog de Carpenter, mais c'est surtout la peinture que le cinéaste cite dans ses références :  Caravage, Vermeer et Rembrandt. Avec ce second volet de sa trilogie de la Lumière, Zimbron retrouve Brontis Jodorowsky (El Topo, Poesía Sin Fin) après le solaire Tau. Sans nul doute une des révélations de cette édition. 

Arnold, un petit ourson, s’interroge : derrière des allures de décor merveilleux et idyllique, est-ce que son monde ne serait pas factice ?

Après les délirants Birdboy et Sangre de Unicornio, Alberto Vázquez frappe encore très fort, tant avec Psiconautas, son premier long-métrage visible cette année à l’Étrange, qu’avec Decorado, un anti-conte de fées iconoclaste qui marie à merveille le style des gravures de Gustave Doré et le bestiaire des animaux de notre enfance, confrontés à des problèmes métaphysiques.

Avec les voix de Angel Gómez, Josep Ramos, Kepa Cueto et Mireia Faura.