Tranquilou

En cavale, Rico et Jeff s’enfuient de la banlieue lilloise vers une planque à Nice, le temps que l’affaire se calme. Mais avant, ils vont passer en Bourgogne pour une escale chez leur cousin Manu. 

Émule du collectif lillois Trash et tradition, Gérald Touillon s’est fait connaître auprès du public du Festival du film grolandais il y a quelques années grâce à Paulo Anarkao, documentaire halluciné et punkoïde sur son propre père. Après quelques vidéos joliment cintrées qu’il met en ligne sur la toile - Que du bonheur, La Tournée du Père-Noël Osman (sic) -, il est de retour avec cette oeuvre nourrie aux cinémas de Joël Seria et de Groland, aux bédés de Reiser et à l’esprit Hara-Kiri.

Benoît Delépine : « Je voulais proposer Paulo Anarkao, le premier long métrage de Gérald Touillon, mais la direction du Festival m’en a empêché, arguant qu’il était visible sur internet. Lorsque j’ai annoncé la nouvelle à Gérald, il ne s’est pas démonté : il a appelé ses pirates d’amis, il a pris sa caméra, et il en a tourné un autre, aussi fauché, exprès pour l’occasion. Le cinéma que j’aime c’est aussi
ça : l’aventure de faire un film, comme on ferait un casse si on avait des couilles. Avant de « faire croire » à une histoire sur l’écran, il faut « faire croire » à une équipe, à des acteurs, à des partenaires, à des financiers, à un distributeur, à des chaines de télé. Mais si on n’arrive à « faire croire » qu’à quelques proches, ce n’est pas grave, fonçons malgré tout. De Tranquilou je n’ai vu qu’un premier pré-montage et ça me plait déjà beaucoup. Surtout ne ratez pas la fin : y en a pas ! »