close
close
keyboard_arrow_left RETOUR

    Présentation du cycle "Cas d'école(s)"

    « Monsieur le professeur, je vous dis merde ! » Ce cri du coeur de l’élève Tabard, point de départ de l’insurrection générale, a valu à Zéro de conduite une interdiction immédiate à la suite de sa première projection en 1933. Depuis, de nombreux films ont pris pour sujet l’école ; ce qui se joue à l’intérieur, entre élèves et professeurs, mais aussi au sein de la société.

    « L’idée que le pédagogue dans l’Antiquité était un esclave qui accompagnait l’enfant à l’école m’a toujours amusé. Il était chargé, en plus, de porter les affaires de l’écolier. Il y avait vraiment de quoi considérer l’enseignement comme un fardeau… Dans mon cours particulier, je me suis interrogé sur la division entre le monde de l’enfance et le monde de l’adulte. Deux formes s’opposent : l’enfant, ici représenté par une petite boule d’énergie, paresseuse et extensible, qui s’agite, déborde, bondit, s’éparpille ; et l’adulte pédagogue, une forme à angle droit, le masque de l’autorité, qui sert à faire rentrer cette énergie dans un cadre établi. À force de formatage, la boule deviendra-t-elle carrée ? » 

    Ainsi parlait Éric Rohmer, à propos d’un de ses premiers films, le court métrage Véronique et son cancre, qui met en scène un écolier plus intéressé par son professeur particulier que par la leçon à réviser. L’élève Tabard de Jean Vigo, le cancre d’Éric Rohmer et l’irrésistible Ernesto (En rachâchant) né de la plume de Marguerite Duras, qui ne veut pas retourner l’école « parce qu’on apprend des choses qu’il ne sait pas », sont réunis dans l’une des premières séances de ce programme, dédié sept semaines durant au thème de l’éducation. 

    Vaste question, qui fait l’actualité à chaque nouvelle rentrée ou réforme annoncée, et résonne en chacun de nous. Élèves que nous avons été, parents que nous sommes peut-être et citoyens enfin, qui mesurons les enjeux de l’instruction, de l’accès au savoir et du partage des connaissances dans le monde tourmenté d’aujourd’hui.


    FONDATION SNCF, PARTENAIRE
    La Fondation SNCF, partenaire du Forum des images depuis 2015, soutient le programme "Cas d’école(s)" dans sa déclinaison auprès des scolaires. Parce que le cycle conjugue les trois domaines d’intervention de la Fondation : éducation, culture et solidarité, tremplins du vivre ensemble. Parce qu’il aide les jeunesà décrypter le monde, à se construire et à trouver leur place dans la société.