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    "Maquette"
    "Maquette" © D.R.
    • MER 20 MARS 2019 À 18:30

    Dear doc + Maquette

    Fabriquer le cinéma

    Dear Doc

    de Robert Kramer

    Documentaire l France l VOA STF l 1990
    35 min l Bétacam SP

    Robert Kramer s’adresse ici à son complice Paul McIsaac, alias Doc, le personnage principal de Doc’s Kingdom et de Route One/USA. Cette lettre-vidéo, écrite, tournée et composée à la fin du montage de Route One/USA, exprime toute la force et la densité d’une amitié de longue date, qui a su trouver un ancrage définitif dans la création de deux films. 

    J’ai toujours eu peur de ce qu’on peut appeler le syndrome de Jonas Mekas qui veut dire : "J’embrasse tota­lement ma subjectivité". J’avais décidé d’aller jusqu’au bout, j’allais tout dire. Tout montrer, pour une fois. Et puis, il y a toutes les manières de ne même pas montrer ce qu’on croyait qu’on allait montrer. J’avais très envie d’atteindre un autre niveau. Je voulais y arriver en tra­vaillant vingt-quatre heures sur ving-quatre. On pourrait aussi appeler ça le syndrome Chris Marker. J’allais m’y plonger complètement. Je ne répondrais pas au télé­phone, je ne rentrerais pas chez moi, et je verrais ce qui arriverait. Ce qui est arrivé, c’est Dear Doc.
    –Robert Kramer 

     

    Here, Robert Kramer talks to his accomplice, Paul McIsaac, alias Doc, the main character in Doc’s Kingdom and Route One/USA. This video letter, written, filmed and composed once Route One/USA had been edited, expresses all the strength and density of a long-standing friendship that was to become enduringly steadfast through the creation of two films. 

    I’ve always been frightened of what you might call the Jonas Mekas syndrome, which means: ‘I totally embrace my subjectivity’. I had decided to go to the very end, I was going to say everything. Show everything, for once. And then, there’s every way to not even show what you thought you were going to show. I really wanted to reach another level. I wanted to do this by working twenty-four hours a day. You could also call it the Chris Marker syndrome. I was going to plunge into it completely. I wasn’t going to answer the phone, go home, and I’d see what would happen. What did happen is Dear Doc.
    –Robert Kramer 

    Maquette

    de Robert Kramer

    Documentaire l France l VOF l 1990
    60 min l Bétacam SP

    Robert Kramer filme les répétitions d'une compagnie de danse à Châteauvallon mais également quelques figures culturelles locales : un peintre, un écrivain, un joueur de rugby.

    J'ai tourné à Châteauvallon avec un groupe de danse nommé Artefact. Il existe un premier montage, Maquette, qui est tout ce qui en est jamais sorti. J'essayais d'aborder le rapport entre la culture sur la colline et la ville de Toulon, ce qui est intéressant par rapport à ce qui est arrivé là-bas. C'est, dans une certaine mesure, une des raisons qui m'a empêché de devenir un participant utile dans les attaques contre le Front National. Un de mes cauchemars était l'image de ce centre culturel, au sommet de la colline, construit dans une sorte d'hommage aux traditions égyptiennes et grecques, regardant de haut cette ville qui grouillait de conflits et de malaises, indépendamment des intentions de ceux qui le dirigeaient. J'ai regretté de ne pas finir ce film.
    –Robert Kramer dans Points de départ de Bernard Eisenschitz - Ed. de l’image, 2001

    Robert Kramer films the rehearsals of a dance company in Châteauvallon, but also some local cultural figures: a painter, a writer, a rugby player.

    I filmed in Châteauvallon with a dance troupe called Artefact. There is a first cut, Maquette, which is all that ever came out of it. I tried to address the relationship between the culture on the hill and the city of Toulon, which is interesting in terms what happened down there. To some extent, it’s one of the reasons that prevented me from becoming a useful participant in the attacks against the Front National. One of my nightmares was the image of this cultural centre, on top of the hill, built in a kind of tribute to Egyptian and Greek traditions, looking out over this city that was teeming with conflict and unease, regardless of the intentions of those who were managing it. I regret not having finished this film.
    –Robert Kramer in Points de départ de Bernard Eisenschitz - Ed. de l’image, 2001

    Fabriquer le cinéma

    Précédé d'une introduction courte (5min)