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    "Autoproduction"
    "Autoproduction" ® Vernier Sophie Mas
    • VEN 22 MARS 2019 À 18:00

    Autoproduction

    de Virgil Vernier

    Fabriquer le cinéma

    Documentaire l France l VOF l 2008
    74 min l Fichier Mpeg4

    À propos du film

    Heurts et cahots d’un tournage indépendant... Virgil Vernier suit Nicola Sornaga sur son deuxième long-métrage, Monsieur Morimoto (sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs-Cannes 2008), où un japonais de soixante ans qui ne parle pas français croise la faune du quartier de Belleville. Ou comment faire un film envers et contre tout. 
    Le client d’une prostituée qui n’a qu’un désir, dormir, quand elle lui propose des gâteries, une nymphe qui sort d’un vase, une furie qui a son mot à dire sur l’authenti­cité, une jeune fille habillée en mariée pour rencontrer l’heureux élu parmi les touristes du Parvis de Notre- Dame, un Japonais errant affublé d’un monumental béret basque, des passants réquisitionnés pour la fi­guration, des techniciens qui en veulent toujours plus, un auteur qui au nom de la liberté travaille sans argent, un cinéaste qui poursuit mille idées à la fois et que personne n’écoute, un comédien qui assassine le met­teur en scène sous l’oeil bienveillant de la technique et, dans ce tourbillon, André S. Labarthe fulminant contre les raccords qui n’en sont pas – le tournage du dernier film de Nicola Sornaga, Monsieur Morimoto, racon­tant les aventures d’un Japonais de 60 ans perdu dans Paris sans parler un mot de français, est un film en soi, burlesque et cacophonique, tout comme jadis le making of de Fitzcarraldo par Les Blank qui coûta à Werner Herzog une mémorable paire de chaussures. Mais un pari est un pari. Curieusement ici, alors que toutes les séquences carburent à l’improvisation la plus débridée, ce sont les scènes jouées qui sont les plus « vraies », les plus réalistes, alors que les séquences du tournage pro­prement dites (la direction des acteurs, les répétitions, le choix des figurants, le découpage des prises de vues) sont les plus surréelles. 
    –Yann Lardeau (catalogue Cinéma du réel, 2009) 

     

    The bumps and knocks of independent shooting... Virgil Vernier follows Nicola Sornaga on her second feature film, Monsieur Morimoto (selected for the Directors’ Fortnight, Cannes 2008), in which a Japanese sexagenarian who speaks not a word of French meets the locals in the Paris district of Belleville. Or how to make a film against all odds. 
    A prostitute offering her delights to a client whose only desire is to sleep, a nymph emerging from a vase, a fury who has her word to say about authenticity, a young girl in a bridal dress meeting the lucky man among a crowd of tourists on Notre Dame esplanade, a wandering Japanese man with a colossal Basque beret, passers-by requisi­tioned as extras, technicians who always want more, an author working for free in the name of liberty, a filmmaker who tracks a thousand ideas all at once and who nobody listens to, an actor who kills the director under the tech­nical crew’s approving gaze and, in this whirlwind, André S. Labarthe fuming against botched cuts. The shooting of Nicola Sornaga’s last film, Monsieur Morimoto, which recounts the adventures of a Japanese sexagenarian is a film in itself, burlesque and cacophonic, as was the making of Les Blank’s Fitzcarraldo, which cost Werner Herzog a memorable pair of shoes. But a wager is a wager. Curiously enough, although all the sequences thrive on unbridled improvisation, it is the acted scenes that are the most “authentic”. The shooting sequences in the strict sense (direction of actors, rehearsals, choice of extras, the cutting) are the most surreal. 
    –Yann Lardeau (catalogue Cinéma du réel, 2009) 

    Précédé d'une introduction courte (5min)