Avant-premières et inédits
Face à un virus commun, le cinéma offre une échappée salutaire grâce à des récits réalistes ou visionnaires, des portraits de personnages qui gardent la tête haute face à l’adversité. La question de l’exil est au cœur de deux premiers films qui parviennent à capter la douleur du départ et de la difficulté à s’arracher à son pays. Olga, l’athlète ukrainienne émigrée en Suisse, se retrouve soudain à distance des événements qui secouent son pays, comme elle l’est à sa mère, restée à Kiev. Dans le toujours – hélas – inédit Eyimofe, les frères Arie et Chuko Esiri filment Lagos au quotidien, épousant le rythme de la ville tout en observant la vie d’un électricien et d’une coiffeuse, tous deux candidats à l’exil. Parmi les autres films de cette section, une allégorie du statut du réfugié politique (L’Homme qui a vendu sa peau) ouvre le festival et la rétrospective consacrée à la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, un plaidoyer contre la peine de mort (Le diable n’existe pas), un joueur de poker qui cherche la rédemption (The Card Counter), un acteur qui réinvente la politique (Municipale), une fable sociale pointant les travers d’une société iranienne asphyxiée par le « jeu » des faux-semblants (Un héros) et puis, la douceur d’enfants qui échappent au déterminisme social (Mes frères et moi, Petite nature). Suprêmes, le biopic consacré à la naissance du groupe de rap NTM dans la France mitterrandienne, viendra clore cette 12e édition marquée du sceau des luttes et des résistances individuelles et collectives.
Vendredi 12 novembre
L'Homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania
Samedi 13 novembre
Nous d'Alice Diop
Olga d'Elie Grappe
Dimanche 14 novembre
Les Rendez vous du samedi d'Antonin Peretjatko
Petite nature de Samuel Theis
Lundi 15 novembre
Municipale de Thomas Paulot
Mardi 16 novembre
Un héros d’Asghar Farhadi
Mercredi 17 novembre
Eyimofe (This Is My Desire) d’Arie Esiri et Chuko Esiri
Le diable n’existe pas (There Is No Evil – Sheytan vojud nadarad) de Mohammad Rasoulof
Jeudi 18 novembre
Rien à foutre d’Emmanuel Marre et Julie Lecoustre
Vendredi 19 novembre
The Card Counter de Paul Schrader
Samedi 20 novembre
Mes frères et moi de Yohan Manca
Dimanche 21 novembre
Un peuple d’Emmanuel Gras
Bait de Mark Jenkin
Suprêmes d’Audrey Estrougo