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    Rosine Mbakam
    Rosine Mbakam © Rosine Mbakam

    Rétrospective Rosine Mbakam

    Un état du monde 2024.

    Hommage aux portraits de femmes filmées par Rosine Mbakam, dont les récits de vie pourtant difficiles s’enchâssent dans la force et le calme des gestes quotidiens, sous le regard attentif et précis d’une cinéaste qui ne cesse d’interroger les dispositifs filmiques du documentaire comme de la fiction. 

    « Je viens du documentaire et je respecte ce que je trouve. J’ai juste regardé le réel, et le réel m’a restitué ce que je voulais » explique la réalisatrice camerounaise résidente en Belgique à propos de Mambar Pierrette, sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes 2023. Après des études en audiovisuel au Cameroun, puis à l’INSAS à Bruxelles, elle signe plusieurs portraits (Chez Jolie Coiffure, Les Deux Visages d’une femme bamiléké, Les Prières de Delphine), avant sa première fiction Mambar Pierrette. La caméra de Rosine Mbakam filme ses personnages avec douceur et fermeté, qu’ils apparaissent dans un documentaire ou une fiction. Hors-champ, on devine le temps passé à mettre en place la confiance, l’observation attentive. « Comment j’ai accès à la réalité des gens, comment je prends place dans leur vie », se demande constamment la réalisatrice.

    « Ne laisse pas dehors ton truc comme ça, Rosine ! »

    Le « truc », c’est la caméra de Rosine Mbakam. Nous sommes dans une galerie commerçante du Matongé, le quartier africain de Bruxelles, et Sabine, la patronne du salon Jolie Coiffure, s’inquiète de la caméra laissée sans surveillance. Dès lors, la cinéaste ne quittera pas le salon, filmant les fous rires et les inquiétudes. Le dispositif sera le même avec Delphine dans Les Prières de Delphine dont le récit de vie puissant capte toute l’attention. De même pour Mambar Pierrette, la caméra reste solidaire de Pierrette, toujours à bonne distance. Pas de complaisance, rien de spectaculaire. « Quand on filme l’Afrique, on veut tout montrer, même des choses qui n’ont rien à voir avec l’histoire » souligne la cinéaste qui se pose en effet des questions sur le pouvoir du cinéma, qu’elle interroge encore avec Les Deux Visages d’une femme bamiléké et Prisme.

    En partenariat avec le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris.
     

    Les Prières de Delphine de Rosine Mbakam
    En présence de la cinéaste.
    Dimanche 28 janvier 20h

    Chez Jolie Coiffure de Rosine Mbakam
    En présence de la cinéaste.
    Projection suivie d’un débat.
    Lundi 29 janvier 15h30

    Prisme de Rosine Mbakam, Eléonore Yameogo et An Van Dienderen
    En présence de Rosine Mbakam.
    Lundi 29 janvier 18h15

    Les Deux Visages d’une femme bamiléké de Rosine Mbakam
    En présence de la cinéaste.
    Projection suivie d’un débat.
    Mardi 30 janvier 17h

    Mambar Pierrette de Rosine Mbakam
    Avant-première. En présence de la cinéaste.
    Projection suivie d’une rencontre animée par Oumeïma Nechi (journaliste chez Courrier International).
    Mardi 30 janvier 19h30