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    HyperNormalisation d'Adam Curtis
    HyperNormalisation d'Adam Curtis © BBC Adam Curtis

    Hommage à Adam Curtis

    Un état du monde 2022.

    Considéré comme l’un des meilleurs documentaristes de notre temps, Adam Curtis reste encore trop peu connu en France. Un livre à paraître chez Façonnage Éditions sous la direction de Jérôme Dittmar nous offre l’occasion de célébrer cette oeuvre fascinante, avec des projections et une rencontre avec Adam Curtis animée par Jacky Goldberg.

    Films et événement 

    • Avertissement pour l’ensemble des films d’Adam Curtis : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateur·rices. 

    HyperNormalisation d’Adam Curtis. Samedi 12 novembre 17h30. Présenté par François Cau (critique, journaliste).

    Bitter Lake d’Adam Curtis. Dimanche 13 novembre 14h. Présenté par Jérôme Dittmar (éditeur, critique) et Adam Curtis.

    Rencontre exceptionnelle avec Adam Curtis. Dimanche 13 novembre 18h. Animée par Jacky Goldberg (critique, journaliste).
    Vente en avant-première au Forum des images de Pandore – Le Monde dans l’oeil d’Adam Curtis, à paraître le 2 décembre 2022 aux éditions Façonnage.

    The Power of Nightmares d’Adam Curtis. Mercredi 16 novembre 18h. Film en 3 parties : Baby, It’s Cold Outside ; The Phantom Victory ; The Shadows in the Cave. Présenté par Karim Debbache (vidéaste – sous réserve).

    All Watched over by Machines of Loving Grace d’Adam Curtis. Jeudi 17 novembre 14h30. Film en 3 parties : Love and Power ; The Use and Abuse of Vegetational Concepts ; The Monkey in the Machine and the Machine in the Monkey. Présenté par Fernando Ganzo (co-rédacteur en chef adjoint des Cahiers du cinéma).

     

    Montages, démontages 

    Il aura fallu attendre 30 ans pour qu’un film d’Adam Curtis soit diffusé en France. Trente ans depuis sa première série documentaire, Pandora’s Box, montrée sur la BBC en 1992 et récompensée d’un BAFTA (les César britanniques). Depuis, celui qui se définit avec acharnement comme un journaliste plutôt qu’un artiste (et encore moins de cinéma, son refuge étant à la télévision publique) n’a cessé d’interroger notre modernité et l’actualité en se tournant vers l’Histoire. Superstar dans le monde anglo-saxon, Adam Curtis a construit une filmographie dont chaque pièce est attendue et commentée autant que ses propos abrasifs sont scrutés. De films en séries, parfois fleuves (presque 8 heures pour son dernier film Can’t Get You Out of My Head ; 7 heures pour le prochain, sur la Russie de 1985 à 1999), il déconstruit la complexité des rouages du pouvoir à coups de montages hallucinés où l’histoire du XXe siècle et en particulier de l’Occident est mise en pièces. 

    Un ballet psychédélique 

    D’une érudition impressionnante, riche de l’incommensurable – et unique au monde – stock d’archives de la BBC, l’oeuvre d’Adam Curtis explore les conséquences, aussi tragiques qu’ironiques, de la perte du commun. Chaque système, qu’il soit politique, économique, social, culturel, technologique, est chez lui disséqué dans un ballet psychédélique d’images, de musiques et de commentaires dont l’esthétique empruntant au sampling fait de lui un grand cinéaste pop. Inédite en France, cette oeuvre méritait bien un événement, et c’est pourquoi Façonnage Éditions, en collaboration avec le Forum des images, a imaginé cette rétrospective. Celle-ci sera accompagnée d’un livre, Pandore – Le Monde dans l’oeil d’Adam Curtis, à paraître le 2 décembre 2022. (Jerôme Dittmar et Jacky Goldberg).

    Merci à Nathaniel Draper pour son concours.



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