Le Couteau sous la gorge

Mannequin posant pour des photos de charme avec son amie Florence, Catherine se sent suivie et observée. Lorsque cette mythomane notoire déclare avoir été violée ou harcelée au téléphone par un fou, ni la police, ni ses connaissances n’accordent de crédibilité à son témoignage. Jusqu’au jour où un mystérieux tueur commence à décimer tout son entourage... 

Claude Mulot fait partie de ces cinéastes méprisés de leur vivant et dont la réhabilitation tardive s’impose, pour rendre enfin justice à une œuvre singulière trop rapidement ignorée. S’il est surtout connu pour avoir signé, sous le pseudonyme de Frédéric Lansac, quelques classiques du cinéma X ( Le Sexe Qui Parle, La Femme Objet ), on lui doit aussi des incursions inspirées dans le cinéma de genre, avec les excellents La Rose Ecorchée ou La Saignée, projeté ici même en 2018. Giallo à la française d’un amoureux du genre, bien avant la vague amorcée par Cattet et Forzani, Le Couteau sous la gorge fait partie de ces œuvres éreintées par la critique de l’époque mais auxquelles certains cinéastes et cinéphiles osent enfin rendre hommage. Yann Gonzalez y fait d’ailleurs ouvertement allusion dans son dernier long métrage Le Couteau dans le cœur, ne serait-ce que par son titre. Le Couteau sous la gorge fut le dernier film de Claude Mulot, qui se noya accidentellement la même année, à 44 ans. Plongez donc à votre tour dans cette sombre histoire de meurtres de mannequins, où l’employeuse de la très sensuelle Florence Guérin n’est autre que Brigitte Lahaie. La boucle est bouclée.