Géopolitique de l’IA, ressources, travail, déchets

Conçu dans sa quasi-intégralité à l’aide d’une intelligence artificielle, ce film raconte le quotidien des ouvrier·ères chinois·es sur une mine de terres rares nécessaires à l'industrie numérique.

« Un film qui cristallise toute une pléiade d’enjeux contemporains, du capitalisme aux traitements humains, en passant par des questions écologiques et géopolitiques. De quoi donner envie de changer les choses, faire de l’art un outil de sensibilisation, et espérer ainsi façonner le monde meilleur de demain ».
Fisheye Immersive

La République démocratique du Congo (RDC) est le plus grand producteur mondial de cobalt, un minerai rare indispensable aux technologies numériques. Dans un documentaire hybride utilisant l'intelligence artificielle, les artistes sud-africain·es François Knoetze et Amy Louise Wilson, en collaboration avec l'historien congolais Joe-Yves Salankang Sa-Ngol, retracent le parcours transcontinental de ce métal précieux : de son extraction violente dans les mines de la RDC à sa vente sur les marchés boursiers mondiaux. 

« The Rock Speaks tisse une réflexion complexe sur une crise écologique urgente alimentée par les pratiques de travail obscènes exigées par nos systèmes technologiques ».
Festivalscope

Film présenté en version originale sous-titrée anglais.

Ce film explore le quotidien de travailleurs et travailleuses du Venezuela, du Kenya et des Philippines, qui annotent sans relâche des images pour des voitures autonomes américaines. Ce faisant, elles/ils façonnent la manière dont les machines perçoivent un monde dont elles/ils sont elles/eux-mêmes exclu·es.

« J’ai découvert l’immense main d’œuvre totalement invisibilisée qui se cache derrière les boîtes noires de l’IA. On a une vision assez magique de tous les outils d’IA mais en réalité il y a besoin d’énormément de travail humain pour entraîner ces différents modèles. Grâce à l’aide précieuse de la journaliste vénézuélienne Andrea Paola Hernandez et du chercheur kényan Leonard Nally Simala, je suis alors entré en contact avec des micro-travailleur·euses qui étaient spécialisé·es dans l’entraînement des voitures autonomes. Plus j’ai découvert les catégories avec lesquelles elles/ils travaillaient, qui étaient très situées, plus l’idée du film m’est venue : confronter la vision du monde de la machine, et des entreprises qui sont derrière, à celle des travailleur·euses, afin de faire ressortir la violence banale de l’imposition d’une certaine vision du monde occidentale et utilitariste, mais aussi les différentes micro-stratégies de résistance qui sont déployées quotidiennement par les travailleur·euses ».
Nicolas Gourault, dans un entretien pour Polyester.

« Ce film explore les modèles futurs de stockage numérique et propose des approches alternatives à notre relation avec les données. Le projet se penche sur les implications environnementales du « cloud », en particulier sur les besoins importants en eau et en énergie des serveurs et des systèmes informatiques qui gèrent nos données. Alors que les superordinateurs simulent la genèse et l'expansion de l'univers, la chaleur qu'ils génèrent entraîne des changements irréversibles, affectant la vie organique à travers des cycles de composition et de décomposition ».
Yale Architecture Forum

Film présenté en version originale sous-titrée anglais.

Dans un avenir lointain, une chercheuse en quête des vérités ultimes de l'histoire, médite à l'aide d'une interface cerveau-machine rudimentaire, de réseaux neuronaux, d'algorithmes d'apprentissage automatique et d'outils de création de mondes virtuels.

Avec l'aide d'un collègue, elle fouille l'imaginaire collectif des siècles passés, recontextualisant ce que son époque appelle des reliques fossiles : de vastes montagnes invisibles de déchets électroniques enfouies dans les paysages tropicaux du Sud.

Film présenté en version originale sous-titrée anglais.