Dead Lover

Une fossoyeuse solitaire qui sent le cadavre rencontre enfin l’homme de ses rêves… qui se noie tragiquement en mer. Folle de chagrin, elle va chercher à le ressusciter.

 

À la manière d’un Frank Henenlotter au féminin, tournant en 16mm avec un mini budget mais un cœur immense, devant et derrière la caméra, Grace Glowicki (également héroïne d’Honey Bunch en compétition) laisse transparaître son amour des freaks... et l’urgence d’en être. Son Dead Lover consacre le triomphe des femmes dans une réappropriation sans roublardise du genre : une horreur qui touche à l’intime, totalement camp, tornade dévastatrice d’humour sale et de poésie putréfiée. La cinéaste pourrait hurler le titre du roman graphique d’Emil Ferris : « Moi ce que j’aime, c’est les monstres ! ». Nous aussi.