Cielo

Dans une région pauvre de Bolivie, après avoir avalé un poisson vivant et tué son père puis sa mère, la petite Santa doit réaliser le pacte qu’elle a conclu avec cette dernière : suivre les étoiles et emmener son corps vers un paradis tangible.

 

Avouons-le : nous avions un peu perdu de vue le cinéaste du délirant Killer Tongue (1996). Le voir revenir avec ce beau conte solaire, cosmique et animiste n’en est que plus surprenant. Totalement inclassable, Cielo déconcerte d’abord par son surréalisme cruel inaugural, avant d’imposer son réalisme magique et de déboucher sur la féerie et la réflexion métaphysique. On suit, émerveillés, cette petite fille et ses pouvoirs supposés dans son parcours initiatique, de rencontre en rencontre ; et subrepticement, elle nous conduit vers la lumière.