Soirée arracher la peau

Enregistrement cinématographique de l’opération pratiquée d’urgence par le docteur Eugène-Louis Doyen le 9 février 1902, pour séparer les jumelles hindoues Radica et Doodica reliées par le sternum.

Confrontation entre la danse d’un corps, le geste d’une prise de vue, celui du montage, ou encore entre la surface sensible de la pellicule et le grain d’une peau en lumière.

Travail sur la couleur après séparation et recomposition des différentes couches colorées d’un documentaire, sur la performance parisienne d’un groupe japonais de danseurs buto.

Cosmetic Emergency explore la notion de beauté et l’obsession cosmétique, utilisant le « found footage » et la peinture sur verre. L’ambassadrice néerlandaise de la chirurgie esthétique, Marijke Helwegen, y fait une de ses rares apparitions.

Fragments d’un film porno super-8 recopié en super-8 grâce à une méthode artisanale de contact. Flous, décadrages et déformations des visages redonnent une part de fantasme aux images d’origines.

Louise Bourque a enterré des chutes de ses trois premiers films (portant sur sa famille) dans le jardin de sa maison. En regardant ensuite les films, elle découvre que la décomposition a envahi l’image.
 

Stan Brakhage filme le quotidien d’une morgue où l’on vide les corps en vue de les embaumer. Ce documentaire ne cache rien si ce n’est, pour des raisons d’éthique, les visages des défunts : quand la peau ne recouvre plus avec la forme humaine la matière de tissus, d’organes et de sang…
Âmes sensibles s'abstenir...