La Femme insecte

Tome, une paysanne miséreuse née à l’aube du XXe siècle, va tout faire pour s’extirper de sa condition sociale. Arrivée en ville, elle va peu à peu sombrer dans la prostitution.

C’est en rencontrant une hôtesse qu’Imamura va commencer à imaginer cette fresque zolienne de quatre décennies de la vie d’une femme. Un portrait sans concession de la condition féminine au Japon, que Imamura dépeint avec une acuité remarquable, à la manière d’un ethnographe. Sous l’objectif de son microscope, la froide et déterminée Sachiko Hidari étouffe littéralement dans la réalisation précise et implacable du metteur en scène, que souligne le sous-titre du film : Chronique entomologique du Japon. Une réussite admirable.