CNC Classics

A Bois d’Arcy dans les Yvelines, le Service des Archives du Film qui dépend du Centre National de la Cinématographie, a précisément pour rôle d’assurer la conservation des films qui lui sont confiés en dépôt ou dont il acquiert la propriété. Conservation, mais aussi sauvegarde, véritable clinique du film, Bois d’Arcy dispose d’un laboratoire où sont effectués tous les travaux nécessaires au sauvetage de documents dont certains arrivent ici presque totalement détériorés.

Premier film publicitaire couleur réalisé en France. Un prince se promenant dans une forêt arrive devant un château.  En pénétrant à l’intérieur, il constate que tous les habitants sont figés. Un livre lui apparaît : « L’âme du vin réveillera la belle. » A l’ouverture d’une bouteille, une fée surgit. Aussitôt les habitants s’animent. Le prince arrive devant la belle endormie, puis l’embrasse et la réveille. Un grand bal avec feu d’artifice est donné dont tous les invités sont des personnages de contes de fées.
Film restauré en 2016.

Cadavre exquis animé.

Pilote du film Gandahar (1988) réalisé par René Laloux et ses équipes aux studios d’animation à Angers. Découverte de la planète Gandahar et de la vie paisible de ses habitants, insouciants du danger qui les menacent.
Film restauré en 2018.

Prix spécial du jury au festival d’Annecy en 1975. Taku Furukawa rend hommage au Phénakistiscope (1832) de Joseph Plateau (1801-1883) qu’il reprend à son compte afin de livrer au spectateur un petit dictionnaire visuel à l’usage des animateurs.

125ème anniversaire de cette pantomime dont les spectacles de pantomimes lumineuses ont été classés à l’UNESCO en 2015 avec le soutien du CNC. Pantomime : sur une plage, les mésaventures d’un homme un peu trop voyeur, entêté à toujours vouloir épier le déshabillage d’une parisienne. Ce qui lui vaudra un coup de pied bien placé du mari, une chute tout habillé à la mer et une fuite éperdue, le chien de la parisienne à ses trousses.

Séquences du long métrage inachevé. Voix et chant : Claude Nougaro. Dans un théâtre désert, Cervantés représenté sous la forme d’un nain, médite et se morfond sur la postérité de son nom face à la renommée de ses personnages, Don Quichotte et Sancho Panza.
Film restauré 2019.

Un enfant décide d’aller promener le chien du voisin. Ils passent une partie de la journée ensemble à flâner dans la nature puis, en fin de journée le jeune garçon ramène l’animal à son propriétaire.

Reportage au studio les Gémeaux chez Paul Grimault et André Sarrut vers 1942. Paul Grimault et son équipe montrent le processus de fabrication d’un dessin animé : l’équipe travaille à la création du « Voleur de paratonnerre », dessinant les personnages principaux à partir du scénario et de la partition musicale.  Le réalisateur dessine à son bureau et salue la caméra. Les dessinateurs montrent des plans des personnages dessinés et gouachés sur celluloid, superposition des feuilles dessinées et annotées afin de créer le mouvement, les machines utilisées. Paul Grimault à la visionneuse regarde les images de « L’Epouvantail ».
Film restauré en 2019.

Film soutenu au dispositif d’aide à la numérisation des films de patrimoine du CNC. Les murs de la ville avertissent :  un voleur de paratonnerres sévit. Sur les toits, les chiens sont de garde. La maréchaussée, consciente de son rôle, a dépêché deux limiers jumeaux. Le voleur fait main basse sur le paratonnerre que gardait un chiot affectueux. Il détourne l’attention d’un dogue zélé à l’aide d’un os factice animé. Pour se déplacer, il se fait perchiste et funambule. Son jeu de cache-cache dans les cheminées le fait se jouer des policiers. L’orage éclate. Un contrepoids qu’il actionne vient à bout de la force publique mais le voleur est foudroyé.
Film restauré en 2019.

Documentaire animé décrivant les conséquences tragiques de la bombe atomique à Hiroshima, le 6 août 1945. Le flash de la bombe A, cent fois plus lumineux que le soleil, s’appelle « PICA », et l’énorme onde de choc arrive juste après le flash s’appelle « DON ». Ce film fut la toute première évocation du drame d’Hiroshima en animation. Film présenté pour la première fois au festival d’Annecy en 1979.

Film soutenu au dispositif d’aide à la numérisation des films de patrimoine du CNC. Dans son labyrinthe, le Minotaure boit du vin, écoute de l’opéra, observe le soleil par une fenêtre. Il déambule dans le dédale de couloirs pour se rendre dans sa chambre décorée d’images chrétiennes, puis se couche. Dans son rêve il parcourt le corps de femmes géantes, s’échappe du labyrinthe, gravit une colline au sommet de laquelle le soleil l’attend ainsi qu’une femme. Après avoir combattu le soleil, dans la nuit, il emmène la femme dans son labyrinthe et l’épouse religieusement, en latin, devant une foule de témoins. Il lui fait l’amour, ce qui déclare l’ouverture d’une nuit d’orgie pour tous. Soudain il est seul, au milieu d’une arène, face à un matador. Il meurt sous les banderilles. Son corps découpé git désormais sur un étal.
Film restauré en 2017.

Un conducteur vient d’avoir un accident et sort ivre de sa voiture. L’ivrogne est tout de suite pris en charge d’abord à vélo puis par un motocycliste masqué qui le menotte sur le porte bagage de sa moto. La cylindrée s’élance à toute vitesse, terrifie son passager en ne respectant aucune règle du code de la route, jusqu’à aller volontairement se noyer dans une rivière située en contrebas de la chaussé. Peu importe, le conducteur masqué n’est autre que la mort et son passager, sa victime.

Musique originale de Jean-Michel Jarre (2019). Daphnis et Chloé se rafraichissent au bord de l’eau, puis se succèdent une série de visions psychédéliques.

Musique : Reinhard Wolschina & Ora Bat Chaim, interprétée par Giora Feidman. Une femme regarde par la fenêtre les souvenirs qui sont en elle : silhouettes, personnages à têtes d’oiseaux, paysages où animaux et ombres fantomatiques évoluent sous ses yeux.