Bowie/Sakamoto : une étrange fascination
En 1983, devant la caméra de Nagisa Oshima, deux musiciens tiennent les premiers rôles de Furyo (Merry Christmas Mister Lawrence), l’histoire d’un capitaine et de son prisonnier dans un camp de Java en 1942, qui se livrent à un étrange ballet de répulsion/séduction aux confins de l’homo-érotisme. David Bowie et Ryuichi Sakamoto ne se sont jamais rencontrés auparavant, ils ne se reverront jamais plus par la suite. Pourtant, entre ces deux génies de la musique, disparus tous les deux d’un cancer, il existe bien des correspondances secrètes, des liens de convergences sensibles, notamment dans leurs rapports à leur art et à leur façon parallèle d’en repousser les contours et de jongler en permanence entre tradition et modernité.
Cette conférence est aussi l’occasion d’explorer la fascination constante de Bowie pour le Japon et son influence, en retour, sur les musiciens japonais, à commencer par Sakamoto. À quelques semaines des célébrations des dix ans de la disparition de Bowie, il s’agit d’un pas de côté qui permet d’éclairer sous un angle original, à travers un sparring-partner inattendu, son œuvre inépuisable.
Christophe Conte
Christophe Conte est journaliste, auteur et documentariste. Il a été rédacteur en chef musique aux Inrockuptibles, où il a travaillé pendant 27 ans. Il écrit désormais principalement pour Libération. Il a par ailleurs écrit plusieurs ouvrages sur la chanson et le rock, notamment des biographies de Nino Ferrer, Etienne Daho et Alain Bashung. Producteur et chroniqueur à la radio, il a réalisé une dizaine de documentaires sur la musique pour France Télévision et Arte, notamment sur David Bowie, Etienne Daho, The Who, Brian Wilson, Le Château d’Hérouville et Madness.
- Les cours du vendredi par Christophe Conte, journaliste et auteur.
- Tarif unique : 5€.
- Durée : 1h30.
- Suivi de Furyo, de Nagisa Oshima à 21h.