Mardi 09 janvier 2024 Ă  21h00

Apolonia, Apolonia

De Lea Glob
100% doc. Documentaire sur grand Ă©cran. En prĂ©sence d’Apolonia Sokol, artiste peintre.

Documentaire, Dan.–Pol.–Fr., 2022, 116 min, Couleur, CinĂ©ma NumĂ©rique 2K

Fifi hurle de joie (sĂ©ance de 18h30) et Apolonia, Apolonia dĂ©peignent deux portraitistes, l’un Ă  l’orĂ©e de son ultime crĂ©ation, l’autre Ă  l'aube de son Ɠuvre. Dans les deux films, la relation qui se noue entre le peintre et la cinĂ©aste contrecarre les lois du marchĂ© de l’art. (→ Lire la chronique de Claire Allouch).

Apolonia, Apolonia

La cinĂ©aste danoise Lea Glob, qui termine sa formation dans une Ă©cole de cinĂ©ma, et la peintre française Apolonia Sokol, encore Ă©tudiante aux Beaux-Arts de Paris, se rencontrent au Danemark autour de leur passion commune pour le portrait. Apolonia affine et confirme son talent de portraitiste sur des toiles grand format. S’y rĂ©pondent les visages amis qui l’entourent, dont l’artiste et activiste fĂ©ministe Oksana Shachko.
Pendant ce temps, camĂ©ra en main, Lea Glob se saisit des Ă©vĂ©nements de l’existence d’Apolonia, qui vit dans la communautĂ© du Lavoir Moderne Parisien. La cinĂ©aste tĂ©moigne de la transformation d’Apolonia, de jeune peintre prometteuse en artiste reconnue par le marchĂ©, ce qui n’est pas sans bouleverser la pratique du portrait de cette derniĂšre. « Est-ce ma camĂ©ra qui capture Apolonia ou Apolonia qui me capture dans son théùtre ? Â» s’interroge Lea Glob en cours de tournage.

Apolonia, Apolonia : en rĂ©itĂ©rant deux fois le nom de la portraitiste portraiturĂ©e, le film en appelle Ă  l’immense libertĂ© de l’artiste filmĂ©e, qui confie gĂ©nĂ©reusement son temps de vie face camĂ©ra, mais qui vit trop intensĂ©ment pour que tout puisse ĂȘtre enregistrĂ©. L’aventure de ce tournage aura durĂ© 13 ans au total : la durĂ©e nĂ©cessaire d’un compagnonnage artistique doublĂ© d’une complicitĂ© sororale.

Prix du Meilleur film, IDFA 2022.