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    Projections-débats : Un état du monde… et cycles thématiques

    Le festival Un état du monde… et du cinéma, les cycles thématiques Cas d'école(s), Home Sweet Home, India Express et Chic Planète sont l’occasion de projections-débats animées par des intervenants professionnels, spécialistes de l’analyse filmique.

    En lien avec une projection-débat de votre choix, vous pouvez participer à l’atelier "#Critweet : la critique à l’ère des réseaux sociaux" qui propose une initiation à la critique de films.

    CYCLES THÉMATIQUES

    Chic Planète (du 1er mars au 13 avril 2017)

    À partir de la 4ème
     

      LE CINÉMA ÉCOLOGISTE : DE LA FORMATION DES CONSCIENCES FACE À L'ENVAHISSEUR
    > jeudi 30 mars 2017 à 14h
    (projection publique ouverte aux scolaires)
    Promised Land de Gus Van Sant
    États-Unis | Fiction | vostf | 2013 | 1h46
    Steve Butler, employé d’un grand groupe énergétique, se rend avec sa collègue Sue Thomason dans une petite ville de Pennsylvanie dont les sous-sols abondent en gaz de schiste pour convaincre les fermiers d’autoriser son extraction. Face aux promesses de fortune, un ingénieur à la retraite du village, soutenu par un activiste écologiste, critique le projet en s’inquiétant de son impact environnemental…
     
     

    Pour parler d'écologie comme pour évoquer Promised Land, un même mot revient souvent : conscience. On développe sa "conscience" écologique puis, comme Steve Butler, héros de Gus Van Sant, on se confronte à de nombreux "cas de conscience" pour finalement prendre des décisions "en son âme et conscience". Les questions morales soulevées par l'écologie ont ainsi souvent été traitées par le biais de la fable moderne qu'est la science-fiction : sous la menace des envahisseurs, les esprits s'ajustent et se forgent. Certes ancré dans le réel, Promised Land a plus à voir qu'on l'imagine avec les récits d'extra-terrestres, de Star Wars à Avatar, en passant par La Guerre des Mondes : qu'il s'agisse de défendre ses terres ou la Terre, le problème est au fond le même. Séance animée par Camille Brunel, critique de cinéma.

    India Express (du 18 janvier au 26 février 2017)

    À partir de la 2nde
     

      LE TEMPS DES REGRETS : LA FORCE DU FLASHBACK
    > jeudi 23 février 2017 à 14h

    (projection publique ouverte aux scolaires)
    Le Lâche de Satyajit Ray
    Inde | Fiction | vostf | 1965 | 1h09
    Comme il se rend à Hashimara pour préparer un film, Amitabha tombe en panne dans une petite ville. Recueilli pour la nuit par le propriétaire d'une plantation de thé, il reconnaît en son épouse une femme qu'il avait aimée puis abandonnée et qui vit, aujourd'hui, insatisfaite de son mariage.
     
     

    Avec Le Lâche, tourné un an plus tard, Satyajit Ray retrouve le couple phare de Charulata. Mais, placé dans un contexte contemporain, le film explore une relation amoureuse qui n'a pas abouti. Alors que Charulata suivait le personnage féminin, Le Lâche s'attarde sur les émotions de son héros. Film court, il utilise beaucoup la forme du flashback, fractionnant le récit entre plusieurs temps, le temps des sentiments et des regrets. La séance ouvrira à d'autres films indiens (Rituparno Ghosh) mais aussi à des œuvres du cinéma explorant des thématiques proches ou des formes semblables, comme Le Mépris. Séance animée par Amandine d'Azevedo, universitaire.

    Cas d'école(s) (du 5 octobre au 18 novembre 2016)
     

    L’éducation, la transmission du savoir seront au cœur de ce programme de films qui entend dépasser le cadre hexagonal, pour montrer les permanences et diversités des situations et des dispositifs d’apprentissage, de l’école à l’université, selon les pays, les contextes et les époques, sans oublier les enjeux de l’instruction : la liberté, l’émancipation, la lutte contre les inégalités et l’obscurantisme. En partenariat avec la fondation SNCF.  

    Du CM1 à la 5ème
     

      FILMER L'ENFANCE À L'ÉCOLE
    > jeudi 26 janvier 2017 à 9h
    (projection réservée aux publics scolaires)

    L'Argent de poche de François Truffaut 
    France | Fiction | 1976 | 1h45
    Portraits des enfants de la ville de Thiers à travers deux classes. Leurs parents, leurs enseignants, se croisent, se mêlent dans une suite de petites saynètes, avec un fil conducteur : celui de l'enfance à respecter.
     
     

    Les filmographies de Jean Vigo, de François Truffaut, d’Abbas Kiarostami, La Vie en grand de Mathieu Vadepied ou Wadjda de Haifaa al-Mansour, ont ceci de rare qu’ils associent la curiosité à l’école et en dehors de l’institution pour mieux filmer l’éveil de la personnalité des élèves. Le refus des stéréotypes de la cruauté, enfantine comme pédagogique, suggère un entre-deux conjuguant la fantaisie à la rigueur de l’apprentissage et confrontant la vocation professionnelle à la violence sociale. Ces scénarios, où maîtres et élèves se confondent, affirment que l’école ne peut se penser sans son environnement. Attentions fluctuantes des élèves, passions et tirades enfantines, leçons de vie comme discours d’enseignements s’interpénètrent dans un montage rendant haletant le quotidien. Séance animée par Claudine Le Pallec Marand, programmatrice et enseignante en cinéma. En partenariat avec la fondation  SNCF.


    À partir de la 6ème
     

      LA GUERRE ET L'ENFANCE
    > jeudi 17 novembre 2016 à 14h
    (projection publique ouverte aux scolaires)

    Le Cahier d'Hana Makhmalbaf
    Iran | Fiction | vostf | 2008 | 1h21
    Sous les anciennes statues géantes de Bouddhas détruites par les Talibans, des milliers de familles tentent de survivre dans des grottes. Baktay, une petite fille de 6 ans, entend toute la journée son jeune voisin réciter l'alphabet. Elle se met alors en tête d'aller à l'école, quitte à braver tous les dangers.
     
     

    La place de l'enfant dans les guerres contemporaines semble retenir l'attention du cinéma. L’accès à l’éducation, au savoir, y devient un enjeu primordial, une lutte pour la liberté et l’affirmation de soi. Du Vieil homme et l’enfant de Claude Berri au Tombeau des Lucioles d’Isao Takahata, de Johnny Mad Dog de Jean-Stéphane Sauvaire à Beasts of No Nation de Cary Joji Fukunaga, qu’il soit victime ou acteur, qu’il soit contraint de grandir trop vite, exploité et instrumentalisé comme enfant-soldat capable du pire, nous interrogerons différentes figures de l’enfance dans la guerre à travers des extraits de films du cinéma le plus récent. Séance animée par Antoine Germa, scénariste et critique de cinémaEn partenariat avec la fondation  SNCF.


    De la 5ème à la 2nde
     

      À LA MAISON, À L'ÉCOLE : CULTURE DE SOI, CULTURE DE CLASSE
    > mardi 24 janvier 2017 à 9h
    (projection réservée aux publics scolaires)

    Stella de Sylvie Verheyde
    France | Fiction | 2008 | 1h43
    1977. Parce que son nom de famille commence par un W, Stella se retrouve scolarisée dans un grand collège parisien où elle ne connaît personne, elle qui vit aux portes de Paris dans un café tenu par ses parents, fréquenté par des ouvriers.
     
     

    À l’encontre d’une assimilation erronée de la culture à une identité fixée, Stella est un film qui pense la culture comme apprentissage et re-connaissance. Elle y est un processus : une curiosité, une recherche, un travail et des répétitions. De quoi est-on curieux ? Comment éveiller la curiosité des autres et la sienne ? Qu’apprend-t-on et comment ? Comment fixer son attention ? Est-ce un processus volontaire, obligatoire ou lié à des rencontres ? Au-delà des identités et des goûts des personnages, et avec l’appui d’autres extraits de films, nous verrons comment le cinéma, grâce à ses précieux instruments d’expression que sont le montage, les images et le son, offre la possibilité de penser le phénomène de la différence des cultures populaire et légitime. Séance animée par Claudine Le Pallec Marand, programmatrice et enseignante en cinéma. En partenariat avec la fondation  SNCF.


    À partir de la 3ème
     

      FAUT-IL SOUFFRIR POUR APPRENDRE ?
    > jeudi 10 novembre 2016 à 14h
    (projection publique ouverte aux scolaires)

    Whiplash de Damien Chazelle
    États-Unis | Fiction | vostf | 2014 | 1h47
    Andrew, ambitieux apprenti batteur de jazz, intègre au sein de son conservatoire le prestigieux orchestre dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable… Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs 2014, le film a reçu de nombreux prix et récompenses, notamment au festival de Sundance, de Deauville, ou encore aux Oscars et aux Golden Globes.
     
     

    Dans Whiplash, le terrible Terence Fletcher raconte à son élève que Charlie Parker est devenu un génie du jazz après avoir reçu une cymbale dans la figure ! C’est bien sûr une histoire inventée qui lui sert à justifier sa pédagogie de la souffrance : faut-il souffrir pour bien apprendre, faut-il avoir peur de l’enseignant ? À l’aide d’extraits de films (L’Enfant sauvage, La Pianiste, La Corde, Le Cercle des poètes disparus), nous réfléchirons à la relation élève / enseignant, à la place qu’y occupent notamment la discipline et le charisme. Nous verrons qu’au-delà du débat pédagogique, la relation prof / élève est une question majeure d’ordre culturel et politique qui travaille aujourd’hui encore les sociétés modernes. Séance animée par Frédéric Bas, enseignant et critique de cinéma. En partenariat avec la fondation  SNCF.


    Home Sweet Home (du 14 décembre 2016 au 15 janvier 2017)

    À partir de la 2nde
     

      LA MAISON POLANSKIENNE, DE L'ENFERMEMENT PARANOÏAQUE À L'ABSTRACTION TROMPEUSE
    > jeudi
    12 janvier 2017 à 14h
    (projection publique ouverte aux scolaires)

    The Ghost Writer de Roman Polanski
    Fr.-U.K.-All.| Fiction | vostf | 2010 | 2h08
    Un écrivain est engagé pour terminer les mémoires de l'ancien Premier Ministre britannique. Mais une ombre plane sur le décès accidentel du précédent rédacteur et bras droit de l’homme politique...
     
     

    Chez Roman Polanski, cinéaste longtemps itinérant, pas de pire péril que l’enfermement. Du bateau du Couteau dans l’eau (1962) aux demeures isolées de Cul-de-sac (1966) ou de La Jeune fille et la mort (1994), du château du Bal des vampires (1967) aux deux appartements étroits de Répulsion (1965) et du Locataire (1976), la réclusion entre les murs attise toujours les tensions, les haines, le délire paranoïaque. The Ghost Writer (2010) marque un revirement dans la représentation polanskienne du foyer. Il y filme une villa balnéaire ouverte, moderne, dotée de vastes baies vitrées. Mais la rationalité y règne jusqu’à la déraison (jeux de pouvoir, cupidité). Tout y est leurre... jusqu’au dispositif cinématographique. La folie qui menace le monde et les êtres ne naît plus de la claustration mais de l’abstraction trompeuse, de l’illusion de la transparence, de l’éparpillement du sens. Séance animée par Fabien Baumann, critique de cinéma.

    UN ÉTAT DU MONDE... ET DU CINÉMA
    (du 18 au 27 novembre 2016)

    A l’occasion de la 8ème édition du festival Un état du monde...et du cinéma, des projections-débats proposent aux collégiens et lycéens de voir un film récent et prendre part à un débat thématique, souvent illustré d’extraits de films plus anciens, soit dans le cadre-même du festival avec le grand public soit au cours d’une séance spécialement conçue et programmée pour eux. 

    À partir de la 4ème
     

      REGARDS SUR L'IMMIGRATION
    > jeudi 24 novembre 2016 à 14h
    (projection publique ouverte aux scolaires)

    Fatima de de Philippe Faucon
    France | Fiction | 2015 | 1h19
    Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Toutes deux sont sa fierté, son moteur, son inquiétude aussi. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu'il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.
     
     

    Séance animée par Frédéric Bas, enseignant en histoire-géographie et critique de cinéma.

    À partir de la 3ème
     

     

    CARTE BLANCHE À CHRISTIANE TAUBIRA
    > mardi 22 novembre 2016 à 14h
    (projection publique ouverte aux scolaires)

    Douze hommes en colère de Sidney Lumet
    États-Unis | Fiction | vostf | 1957 | 1h37
    Un jeune homme de 18 ans d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote : onze d’entre eux le déclarent « coupable » contre un vote « non coupable ». Or la décision doit être prise à l'unanimité…

     


    Projection-débat en présence de Christiane Taubira.
    Marraine politique de la 8ème édition du festival Un état du monde et du cinéma, Christiane Taubira a souhaité consacrer l’une des quatre séances « carte blanche » qui lui sont octroyées à cette occasion à une projection publique d’un film de son choix suivie d’un débat avec les collégiens-lycéens présents dans la salle. Séance animée par Antoine Germa, scénariste et critique de cinéma.

     

    À partir de la 2nde
     

      L'AUTRE DANS LE CINÉMA
    > vendredi 18 novembre 2016 à 9h
    (projection réservée aux publics scolaires)

    L'Étreinte du serpent de Ciro Guerra 
    Colombie | Fiction | vostf | 2015 | 2h05
    À quelques décennies d’intervalle, deux voyages d’exploration au cœur de la forêt amazonienne conduisent à la rencontre, parfois belle, le plus souvent violente, des cultures occidentales et indiennes. Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs 2015 et récompensé du Prix Art Cinéma.
     
     

    La figure de l’Autre et l’altérité travaillent le cinéma contemporain, où l’Amérique du Sud continuent d’être présentée comme un continent mythique sur lequel se jouent et se rejouent la rencontre avec l’Autre et le souvenir de la colonisation. De Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog à Mission de Roland Joffé, de Apocalypto de Mel Gibson à Rêves d’or de Diego Quemada-Diez, de Traffic de Steven Soderbergh à Sicario de Denis Villeneuve, nous reviendrons sur la déclinaison des figures de cette altérité dans le cinéma le plus récent. Séance animée par Antoine Germa, scénariste et critique de cinéma.