Mishima politique
Le Japon, Mishima et moi. Chapitre 4.
Alors que le Japon est secoué par des mouvements politiques d’extrême gauche au cours des années 1960-70, Mishima maintient et affirme son amour de l’Empereur. À la demande des étudiants du Zenkyoto qui bloquent l’université de Tokyo, il accepte une confrontation politique. The Last Debate, document rare, tourné en 1969, capte le charisme et le goût de la provocation de l’écrivain qui fuit les étiquettes mais cultive, de plus en plus isolé, un discours nationaliste et anachronique.
En effet, au même moment, les théâtres et cinémas sont gagnés par des vagues de contre-cultures autour de cinéastes comme Imamura ou Oshima, le courant du cinéma pink ou du roman porno. L’écrivain pacifiste Kawabata, l’un des plus proches amis de Mishima, reçoit le Prix Nobel de littérature en 1968. Plusieurs spécialistes de Mishima évoqueront cette amitié indéfectible qui les lia jusqu’au bout malgré des visions politiques divergentes.
Que reste-il des mouvements révolutionnaires et du sentiment nationaliste dans le Japon aujourd’hui ?
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