Bancs publics (Versailles rive droite)

Un bureau en émoi devant la banderole « Homme seul » suspendue sur l’immeuble d’en face, un jardin public à l’heure de la pause et un magasin de bricolage sont le théâtre d’une comédie humaine jubilatoire, servie par un casting royal.

Parole de fan... Maria Pourchet

« Un lâcher d’immenses comédiens dans le BricoDream de Versailles, tenu par un Bruno Podalydès échevelé, intarissable de conseils technico-foireux pour refaire son garage, sa vie, son linéaire de perceuses. Un crescendo de sketchs et de figures de style podalydien × 2, où le BA13 et la colle à bois sont prétextes à parler de l’important, le manque d’amour, l’amour, l’envie de tout faire péter, jusqu’à, d’ailleurs, démolition du décor, au sens propre. Sur l’enseigne clignotante de BricoDream le E était éteint ça faisait BricoDram, c’était couru d’avance et pas si grave. Autour, Versailles de moins en moins coincé, dessert les parcs et jardins, leurs bancs libres occupés pour déjeuner, dire des vers ou des vérités, où les portées d’enfants de riches mais pas tant que ça jouent moins que les grands paumés à pousser des bateaux sur l’eau, où se plient les avions en papier en 4 pour décrocher des rencards, de 12 à 56 ans, où se raconte d’un banc à l’oreille du voisin, un film aussi drôle que doux. »