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    Reprise de la Quinzaine des réalisateurs 2011
    Reprise de la Quinzaine des réalisateurs 2011 © graphic design Michel Welfringer
    du 25 MAI au 05 JUIN 2011

    Reprise de la Quinzaine des Réalisateurs (2011)

    Alors que la Quinzaine des Réalisateurs s’apprête à  dévoiler sa 43e  édition, Frédéric Boyer, son délégué général, souligne  la volonté de  découverte et le désir de partage qui anime le comité de sélection dans  son choix de films. Au lendemain de Cannes, comme chaque année, le Forum  des images présente cette nouvelle édition dans son  intégralité au  public parisien.
    Du 25 mai au 5 juin 2011

    “Cannes est le plus grand festival de cinéma du monde. Dans cet espace, la Quinzaine des Réalisateurs a une histoire toute particulière. Être Délégué général d’un tel événement, c’est une question de désir. Désirer des films et les faire partager, c’est ce qui m’anime avant tout. Le comité de sélection a cette formidable envie de révéler des perles qui nous ont transformés, et de les projeter aux yeux du public pour que, à son tour, il en sorte émerveillé.   

    La Quinzaine des Réalisateurs entretient des rapports privilégiés avec  tous  ces cinéastes qui ouvrent l’esprit, qui perçoivent le monde avec justesse et sensibilité. Et il faut se déplacer, aller chercher les talents, les découvrir. Prendre le temps de se laisser porter par le regard propre d’un artiste, par l’élan créateur qu’il déploie.Notre rôle est ensuite d’apporter ces souffles artistiques au regard du plus grand nombre, à Cannes, dans d’autres festivals, mais aussi en salle. Ces films doivent voyager et être distribués, c’est absolument essentiel : le cinéma d’auteur contemporain ne peut se résoudre à évoluer en vase clos. L’esprit de la Quinzaine des Réalisateurs, c’est avant tout une  volonté toujours renouvelée de découverte, d’indépendance, de jeunesse et de surprise. Et je ne parle pas seulement de premiers films, mais aussi de réalisateurs confirmés comme Francis Ford Coppola, qui avait présenté son film Tetro à la Quinzaine des Réalisateurs en 2009. Je pense également au cinéma arabe : alors que ces pays doivent actuellement composer avec des révolutions  d’une rare intensité,  espérons que le vent de modernité qui souffle sur eux portera ses fruits. Néanmoins, alors que les talents sont là, bouillonnants de  créativité, c’est le financement qui est difficile. Dans certains pays comme les pays de l’Est, les structures qui consacraient jusqu’alors du  temps et de l’argent au développement des films d’auteurs se délitent. Magyar Filmunio en Hongrie, par exemple, est en cours de démantèlement. Le pessimisme excessif n’est pas de mise, mais une attention doit être portée à un état du cinéma par endroits si problématique. Un état qui ne s’arrange pas avec la  possible restructuration du fonds européen MEDIA, pourtant capital pour le financement du 7e art.   

     Quel  dommage, alors que le cinéma de demain découvre de nouveaux processus créatifs, intègre d’autres arts, transcende la frontière entre fiction  et documentaire ! Ce décloisonnement est et sera source  de magnifiques films, j’en suis persuadé. Nous devons faire confiance à ces cinéastes, à ces nouveaux cinémas : c’est là tout le rôle de la Quinzaine des Réalisateurs. La Quinzaine des Réalisateurs doit alors être perçue comme un coup de projecteur sur un cinéma d’auteur international, expérimental et passionné. Incarner un lieu d’échange, une plate-forme où les regards s’entrecroisent, s’enrichissent. Et c’est ma volonté, comme celle de mon équipe, de faire de cette 43e édition une déclaration d’amour à ces élans créateurs, portés par des cinéastes dont Cannes et le 7e art ont tant besoin.”   

    Propos de Frédéric Boyer, délégué général de la Quinzaine des Réalisateurs,
    recueillis par Mathieu Debusschère (mars 2011)

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