close
close
keyboard_arrow_left RETOUR
    "Shelter - Farewell to Eden"
    "Shelter - Farewell to Eden" © D.R.
    • JEU 21 MARS 2019 À 16:45

    Shelter - Farewell to Eden

    de Enrico Masi

    Compétition internationale

    Documentaire l Italie, France l VOSTA l 2019
    81 min l 16mm optique

    À propos du film

    Récit kaléidoscopique d’une trajec­toire, Shelter – Farewell to Edén est issu d’une rencontre : celle de Pepsi, transsexuelle philippine élevée au sein du Front Moro islamique de libération. Ayant fui le mouvement, elle passera dix ans en Libye avant que son homosexualité ne la force de nouveau à partir, pour l’Europe cette fois. La voix assurée de Pepsi retrace de façon fragmentaire un trajet qui passa par l’Italie, la France, et s’in­terrompit plus longuement au Royaume-Uni, mais dont la destina­tion finale reste… « la Lune ». L’invi­sibilité de son visage n’empêche en rien de saisir le caractère très parti­culier de son histoire et de son point de vue ; il donne cependant à cette silhouette aux longs cheveux noirs une dimension mythologique, d’au­tant plus que les images qui abritent sa voix tissent un autre récit. Par des jeux d’écarts ou de soudaine coïnci­dence, elles viennent tantôt appuyer les propos, lorsqu’elles donnent à voir les lieux mêmes de l’odyssée relatée, tantôt les élargir, quand viennent s’y loger ces autres corps, venus en Europe dans des circons­tances différentes, mais passés sur les mêmes chemins, sous les mêmes ponts, et que la caméra vagabonde d’Enrico Masi se met parfois à suivre. La concordance de l’image et du témoignage n’est jamais totale, et le film donne ainsi à sentir quelque chose de l’exil, du caractère toujours précaire de cette sécurité enfin atteinte. Débordant les dimensions de l’individu, le film construit à partir de bribes de réel une symphonie qui restitue l’énergie vitale de ceux qui arrivent en Europe par des chemins tortueux. 
    –Olivia Cooper-Hadjian

    The kaleidoscopic story of a trajec­tory, Shelter – Farewell to Edén is the fruit of an encounter: with the Fili­pino transsexual, Pepsi, who was brought up within the Moro Islamic Liberation Front. After fleeing the movement, she spent ten years in Libya until force to leave again due to her homosexuality, this time for Europe. Pepsi’s confident voice retraces fragments of her journey through Italy, France, with a longer pause in the United Kingdom, but whose final destination remains… “the Moon”. Her face remains invi­sible but this in no way prevents us from grasping the singular nature of her story and point of view; it also gives a mythical dimension to this sil­houette with long black hair, espe­cially as the images that shelter her voice weave another story. Through an interplay of distances or sudden coincidences, they sometimes flesh out her words by showing the places in the odyssey she recounts. And sometimes they open up when other people enter her story – people who have come to Europe in different cir­cumstances but along the same roads, under the same bridges, and who are followed at times by Enrico Masi’s vagabond camera. The images and Pepsi’s account are never totally concordant and the film thus conveys some aspects of exile, of the continuously precarious character of this finally attained security. Going beyond individual dimensions, the film uses snippets of reality to construct a symphony that renders the vital energy of those who arrive in Europe via tortuous routes. 

    –Olivia Cooper-Hadjian

    Compétition internationale

    Précédé d'une introduction courte (5min)