Le cinéma de Paul Schrader : péché et rédemption
Marqué par sa jeunesse calviniste, Paul Schrader produit une oeuvre largement inspirée par la thématique chrétienne du péché et de la rédemption. Le cinéma de Schrader parle essentiellement d'anges déchus. Des anges qui tentent de compenser leur chute en cherchant autour d'eux cette pureté qu'ils ont eux-mêmes perdue.
Que ce soit le chauffeur de taxi dans Taxi Driver, les pères de famille de Hardcore et Obsession, les trois ouvriers de Blue Collar, l'écrivain Mishima dans le film du même nom, le boxeur Jake LaMotta dans Raging Bull, le dealer de Light Sleeper (qui représente une variation sur le thème de Taxi Driver), sans oublier le policier d’Affliction, tous cherchent dans le présent l'occasion de racheter les fautes commises par le passé. On peut dire que, d'une certaine façon, cette tentative les conduit au martyr, à un sacrifice de soi total et sanglant : on en arrive à une contemplation morbide du suicide (Mishima), de la mort (The Mosquito Coast).
Ces actions se déclinent sous des formes extrêmement variées : du carnage de Travis Bickle dans Taxi Driver à la discussion avec la mère mourante de Patti dans Light of Day.
Au programme :
Sur le chemin de la rédemption de Paul Schrader
mercredi 8 janvier à 20h et vendredi 24 janvier à 21h
Light Sleeper de Paul Schrader
jeudi 9 janvier à 19h et samedi 18 janvier à 16h30
Blue Collar de Paul Schrader
vendredi 10 janvier à 17h15 et samedi 25 janvier à 14h30
Affliction de Paul Schrader
vendredi 10 janvier à 21h et samedi 18 janvier à 21h
Touch de Paul Schrader
samedi 25 janvier à 17h et samedi 1er février à 21h
The Walker / Escort Boy de Paul Schrader
samedi 1er février à 19h
Light of Day (Electric Blue) de Paul Schrader
dimanche 2 février à 18h30