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    Be Happy
    Be Happy © Collection Christophel

    London Calling

    Du 7 décembre 2011 au 29 février 2012

    This is London ! Londres, ville monde, est un passionnant objet de cinéma pour ceux qui la filment. Londres quotidien, fantastique, violent ou musical… Ces visages multiples dressent le portrait d’une métropole bouillonnante qui attire les cinéastes du monde entier.   
     

    Comme toute ville cinématographique, Londres a ses lieux et ses images  emblématiques, qui permettent de l’identifier du premier coup d’oeil :  une rue dans le brouillard, un bus à impériale rouge, le cadran de Big  Ben ou la façade du palais de Buckingham, la cathédrale Saint-Paul, mais aussi la Tamise et le Tower Bridge, et désormais la grande roue du  London Eye.

     

    Des histoires de Londres

     

    La littérature (les adaptations des romans de Dickens par David Lean) et les faits divers (les variations cinématographiques autour de Jack l’éventreur) offrent au cinéma ses récits fondateurs. Parmi les histoires filmiques qu’inspire Londres, l’historien Ian Christie constate “un choix de plus en plus net entre trois genres principaux qui traitent de la ville visible : le Londres quotidien, le Londres violent et le Londres fantastique”.(1) Cette fascination pour les récits de l’ombre hante les films londoniens. Les films anglais d’Alfred Hitchcock ont contribué à ce portrait d’un Londres nocturne inquiétant. Le thème de l’apocalypse londonienne est un thème récurrent des films fantastiques, dont les titres parlent d’eux-mêmes : Le jour où la terre prit feu ; Les Monstres de l’espace ; The Last of England ; Lifeforce, l’étoile du mal. Le cinéma du quotidien n’échappe pas à cette noirceur dont Mike Leigh s’est fait le chroniqueur inlassable. Cette veine réaliste et sociale est la marque du cinéma anglais qui filme ouvriers (Riff Raff, Ken Loach) ou immigrants clandestins (Dirty Pretty Things, Stephen Frears). Un genre en soi que de jeunes cinéastes continuent d’explorer montrant un Londres actuel, cosmopolite et confronté au monde extérieur. 

     

    À côté de ce London Noir, existe aussi un Londres très musical, berceau de la vague punk (L’obscénité et la fureur et Joe Strummer: The Future is Unwritten de Julien Temple) mais aussi scène incontournable des grands concerts des années 60 et 70. Une quinzaine musicale d’anthologie offre, en janvier, le plaisir rare de revoir sur grand écran de grands concerts filmés : Ziggy Stardust & the Spiders from Mars, The Stones in the Park ou Led Zeppelin at the Royal Albert Hall.

     

    Des invités engagés

     

    Après Mike Leigh, d’autres cinéastes viennent à Paris pour parler de leur ville et des films qu’elle leur inspire. En janvier, l’invité d’honneur du cycle n’est autre qu’Isaac Julien, l’auteur de Young Soul Rebels, un artiste engagé qui mélange les genres (documentaire, fiction, installations dans des galeries) pour créer une oeuvre unique. En février enfin, le Forum des images accueille lors d’une rencontre exceptionnelle le cinéaste Stephen Frears et l’écrivain Hanif Kureishi, qui évoqueront leur trilogie londonienne : My Beautiful Laundrette, Sammy et Rosie s’envoient en l’air et Prick Up Your Ears, à l’occasion du week-end qui leur est consacré. Place aux jeunes auteurs également avec des cartes blanches à la London Film School et au East End Film Festival, qui fêtera ses dix ans au Forum des images. 

     

     

    La programmation London Calling a été élaborée par Muriel Dreyfus, programmatrice du Forum des images, avec Gaïa Meucci.

    Positif consacre un dossier (26 pages) sur Londres au cinéma dans son numéro de décembre 2011 (n° 610).

     

    Bibliographie

    Webographie

    Filmographie complète

    Filmographie complémentaire