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    Cinéma ville - mai 2013

    S'aimer à Paris

    En écho au cycle Défense d’aimer, le coeur de CinéMa ville palpite et part à la rencontre de quelques amoureux ancrés dans leur ville et leur époque. Portraits en images de ces affinités électives, fragments du discours amoureux autour d’une vingtaine de films.

    S’aimer à Paris revêt-il un caractère particulier ? On sait que la capitale compte plus de familles monoparentales et de personnes seules que la province. Paris ville des célibataires en quête d’amour : une thématique qui fait toujours les délices du cinéma français (La Nouvelle Ève de Catherine Corsini, L’Art d’aimer d’Emmanuel Mouret). Sans compter que Paris et sa banlieue
    restent un pôle d’attraction des jeunes et des étrangers. On imagine alors une métropole bruissante de possibilités et de rencontres que de nombreux films chorals ont illustrée (Nos vies heureuses de Jacques Maillot, Regarde-moi d’Audrey Estrougo).

    La grande ville, c’est aussi le lieu où le regard des autres se fait plus anonyme qu’en banlieue ou en province. Plus facile de vivre son homosexualité à Paris (Oranges et pamplemousses de Martial Fougeron, La Confusion des genres d’Ilan Duran Cohen) qu’en banlieue (Muriel fait le désespoir de ses parents de Philippe Faucon). Plus facile sans doute d’y inventer des nouvelles
    formes amoureuses (Louise, son père, ses mères, son frère, ses soeurs de Stephane Mercurio, Chansons d’amour de Christophe Honoré). Plus de possibles, jusqu’à une certaine limite. Celle des lois, par exemple, qui expulsent de France les amoureux sans-papiers (Lovers de Jean-Marc Barr). Celle des traditionscommunautaires qui brisent les histoires d’amour (La Petite Jérusalem de Karin Albou, Rengaine de Rachid Djaïdani). Et puis la maladie du XXe siècle qui a décimé des vagues d’amoureux (Jeanne et le garçon formidable d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau) ou encore les prisons qui empêchent l’amour (Les Mains libres de Brigitte Sy).