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    Carte Blanche à Sono Sion

    Né en 1961 à Toyokawa, Sono Sion est un artiste touche-à-tout. Après la publication à 17 ans de ses premiers poèmes, il intègre l’université Hosei où il réalise des courts-métrages en 8 mm, dont l’expérimental et punk I am Sono Sion! en 1985. Dès lors, le « Shuji Terayama du XXIème siècle » va tisser une oeuvre riche et cohérente qui provoque et fascine, transgresse et capte les préoccupations de son époque. En 1990, après son premier long métrage Bicycle Sighs, il se fait remarquer dans les festivals avec l’erratique Heya (The Room) en 1994. C’est en 2001 qu’il s’impose avec Suicide Club et son ouverture choc. En 2005, il récidive avec le dérangeant et surréaliste Strange Circus, qui explose les ultimes tabous en citant Jodorowsky et Georges Bataille.

    En alliant obsessions personnelles, expérimentations radicales et productions plus commerciales (parfois les trois à la fois), Sono Sion tourne beaucoup, vite et bien. Love Exposure est un long voyage au bout de la folie. Le pasolinien Cold Fish fait exploser de l’intérieur une famille trop tranquille. Guilty of Romance l’impose comme digne descendant de Buñuel, tandis qu’avec Himizu et The Land of Hope il tente d’exorciser les démons post- Fukushima. Avec Why don’t you play in Hell, récompensé du Prix du Public à L’Étrange Festival en 2013, il agrandit une fois de plus son public, tout en conservant son esprit frondeur. Une nouvelle facette de cet artiste inclassable et iconoclaste, qu’il développe dans le très attendu Tokyo Tribe.

    Au programme de la carte blanche à Sono Sion:
    - After Hours de Martin Scorsese
    - Babe 2, le cochon dans la ville de Georges Miller
    - French Connection de William Friedkin
    - Adieu l'Ami de Jean Herman
    - Le Secret de Veronika Voss de Rainer Werner Fassbinder