close
close
keyboard_arrow_left RETOUR

    Présentation du mouvement "Le monde est Stone"

    Il est des cinéastes qui ne laissent pas indifférents, et Oliver Stone en fait partie. Alors qu’il nous fait l’honneur de sa présence en janvier, son cinéma résonne avec d’autres œuvres offrant une vision lyrique, critique ou satirique des États-Unis. De John Ford à Spike Lee ou à Michael Mann, explorons les mythes fondateurs de l’imaginaire américain.

    IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE
    Né en 1946, Oliver Stone a grandi bercé par cette vision romantique et patriotique de la Seconde Guerre mondiale et des exploits de la démocratie américaine (Aventures en BirmanieLes Plus Belles Années de notre vieMonsieur Smith au sénat). La figure du héros typiquement américain, individualiste forcené, tel l’architecte visionnaire du Rebelle incarné par Gary Cooper, a façonné les héros stoniens à venir. Oliver Stone se souviendra du superbe Le Grand Chantage, satire acerbe du journalisme, en tournant 30 ans plus tard Wall Street, dont la devise « Greed is Good » (« L’avidité, c’est bon ») est aujourd’hui, par ironie du sort, fièrement reprise par le nouveau président américain.

    OLIVER STONE OU LA RAGE DU CINÉMA
    « La mort de Kennedy a tout changé : nous sommes passés de la naïveté d’une société d’après-guerre, plutôt paisible et confiante, à une période subitement violente. Le monde entier se mit à dérailler. Ces mots du cinéaste Arthur Penn auraient pu être prononcés par le jeune Oliver Stone, marqué comme toute sa génération par cet événement traumatique. Engagé volontaire au Vietnam, le futur réalisateur n’aura de cesse de revenir à ces deux moments fondateurs. Cinéaste exalté, violent et sentimental, Oliver Stone a su faire corps avec son époque. Ses films emblématiques comme PlatoonWall Street ou encore JFK sont des portes d’entrée passionnantes dans l’histoire d’une Amérique qui se vit encore comme le pionnier de la démocratie et le gendarme du monde. Scénariste brillant (ScarfaceMidnight Express) et producteur éclairé (Larry Flynt), Oliver Stone vient partager ses films de chevet pour une carte blanche éclectique, où les « mastodontes virils » Orange mécaniqueRaging Bull et Easy Rider voisinent avec le très romantique Casablanca !

    LE RÊVE AMÉRICAIN PASSÉ AU CRIBLE
    Oliver Stone n’est pas le seul cinéaste hanté par l’assassinat de Kennedy et la guerre du Vietnam. En février, des films comme Le Retour de Hal Ashby ou À cause d’un assassinat d’Alan J. Pakula entrent en résonance avec son œuvre. L’ouverture au cinéma américain récent, à la recherche des héritiers du geste stonien tels David Fincher ou Kathryn Bigelow, complétera ce portrait d’une Amérique bien loin des happy-ends hollywoodiens.

    Une programmation élaborée par Muriel Dreyfus et Zeynep Jouvenaux, avec Javier Martin.

    EN PARTENARIAT AVEC : TCM CINÉMA / ARTE / A NOUS PARIS / FILM DE CULTE / LA SEPTIÈME OBESSION