Avant-premières et inédits
Un état du monde 2022.
Le cinéma offre une échappée salutaire grâce à des récits réalistes ou visionnaires, des portraits de personnages qui, confrontés à l’adversité, gardent la tête haute. Récits familiaux, luttes syndicales, crise écologique, histoires d’exils, les films présentés ont tous en commun le regard singulier d’un·e cinéaste.
Les films
Saint-Omer d’Alice Diop. Soirée d'ouverture Un état du monde 2022. Vendredi 11 novembre 20h. Avant-première en présence de la réalisatrice.
Aucun ours (Khers nist) de Jafar Panahi. Samedi 12 novembre 20h30. Avant-première en présence de Mina Kavani (actrice – sous réserve).
Il nous reste la colère de Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert. Dimanche 13 novembre 17h30. Avant-première en présence des cinéastes, et de Philippe Poutou (ouvrier, syndicaliste et homme politique).
Nos soleils (Alcarràs) de Carla Simón. Dimanche 13 novembre 20h30. Avant-première en présence de la réalisatrice (en visio).
Maîtres de Swen de Pauw. Lundi 14 novembre 20h. Avant-première en présence du réalisateur, et de Christine Mengus et Nohra Boukara (avocates).
Fièvre méditerranéenne (Mediterranean Fever) de Maha Haj. Lundi 14 novembre 20h30. Avant-première en présence de la réalisatrice.
Grand Paris de Martin Jauvat. Mardi 15 novembre 14h30. Avant-première en présence du réalisateur et de Lucile Mons (enseignante).
Alma Viva de Cristèle Alves Meira. Mardi 15 novembre 18h. Avant-première en présence de la réalisatrice.
La Vache qui chantait le futur (La Vaca que cantó una canción hacia el futuro) de Francisca Alegría. Mardi 15 novembre 18h30. Inédit en salle. En présence de Tom Dercourt (producteur, Cinéma Defacto).
Le Bleu du caftan (The Blue Caftan) de Maryam Touzani. Mardi 15 novembre 20h45. Avant-première, introduite par une vidéo de la réalisatrice.
Journal d’Amérique d’Arnaud des Pallières. Mardi 15 novembre 21h. Avant-première en présence du réalisateur.
Moi aussi j’aime la politique de Marie Voignier. Mercredi 16 novembre 18h30. Inédit en salle. En présence de la réalisatrice.
Joyland de Saim Sadiq. Mercredi 16 novembre 20h30. Avant-première En présence du réalisateur (en visio)
La Mort de Danton d’Alice Diop. Jeudi 17 novembre 18h. Inédit en salle.
Les Pires de Lise Akoka et Romane Gueret. Soirée de clôture Un état du monde 2022. Jeudi 17 novembre 20h30. Avant-première en présence de Romane Gueret.
D’Alice Diop à Jafar Panahi
Saint-Omer, le nouveau film d’Alice Diop, et son premier long métrage de fiction, ouvre le festival. Multi-primée à Venise, cette oeuvre stimulante et audacieuse renouvelle le rituel du film de procès. Obsédée par un fait divers de 2013 – une Sénégalaise accusée de matricide –, la cinéaste s’en empare pour questionner notre rapport à la maternité et, à travers son héroïne noire, atteindre l’universel. Si Alice Diop pourra être des nôtres, ce ne sera pas le cas hélas de Jafar Panahi, condamné à purger une peine de six ans d’emprisonnement en Iran. Malgré l’interdiction de filmer, de voyager, de s’exprimer publiquement, le cinéaste iranien continuait de tourner. Aucun ours, mise en abyme de sa propre situation, dénonce l’oppression en Iran. Cette projection exceptionnelle sera l’occasion de lui apporter notre soutien et de saluer son courage.
Le champ des possibles
Le courage et l’engagement sont également au coeur de plusieurs documentaires sélectionnés. Il nous reste la colère filme la lutte de Philippe Poutou et ses collègues pour empêcher la fermeture de leur usine à Blanquefort. Moi aussi j’aime la politique de Marie Voignier dit la solidarité avec les réfugié·es dans la vallée de la Roya. Parmi les autres avant-premières et inédits cette année, un lumineux plaidoyer contre le poids du patriarcat (Joyland de Saim Sadiq), une balade poétique dans le Grand Paris du tout jeune Martin Jauvat, une allégorie futuriste de la crise écologique (La Vache qui chantait le futur de Francisca Alegría), une famille catalane qui doit s’arracher à ses terres (Nos soleils de Carla Simón), et puis, les visages et les corps d’ados recruté·es lors d’un casting sauvage (Les Pires de Lise Akoka et Romane Gueret).