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    Présentation du cycle

     

    Suivi dans sa réalité palpable ou abstraite, « l’argent filmé rend au cinéma la monnaie de sa pièce puisqu’il lui révèle sa vraie nature qui est de jouer à pile ou face avec le visible et l’invisible (1) ».

    Le cinéma peut-il aider à comprendre l’économie ? Johan Van der Keuken, qui mène l’enquête autour du monde dans I Love Dollars (1986), ou plus récemment Charles Ferguson, pour la crise financière de 2008 (Inside Job), proposent des réponses filmiques convaincantes. « On a besoin d’argent, on rêve d’en avoir beaucoup, on en manque, on a envie de le dépenser, de le conserver (2). » Autant d’attitudes qui transforment les rapports humains. Qu’il vienne à manquer ou qu’il suscite les plus grandes convoitises, il reste la clé de voûte du système.

    « L’égalité c’est les riches d’un côté, tous les pauvres de l’autre (3) ». La dignité des démunis éclaire le cinéma, qu’il soit tragique ou comique, qu’il prenne la forme d’un conte (Chaplin) ou d’un drame réaliste des bienveillants frères Dardenne.

    Les cinéastes filment aussi la dimension quasi érotique de l’argent rêvé et fantasmé. Films de casse, westerns de la cupidité humaine ou comédies sophistiquées, l’argent s’invite dans les relations les plus intimes. Amour, sexe et argent : on dirait un film de Lubitsch !

    (1) In « Filmer l’argent », série de Cours de cinéma animés par Charles Tesson au Forum des images, novembre 2004. 
    (2) Id. 

    (3) Citation extraite du film Welfare de Frederick Wiseman, 1975

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