close
close
keyboard_arrow_left RETOUR
    • DIM 02 MAI 2010 À 17:00

    La Master class de Bertrand Tavernier

    Cinéphile et historien du cinéma d’une curiosité insatiable, Bertrand Tavernier occupe une place de choix au sein des cinéastes. En 35 ans de carrière, il a affirmé sa singularité en commençant par prendre le contre-pied de bon nombre de réalisateurs de sa génération. Brocardés par la Nouvelle Vague, les deux grands scénaristes et dialoguistes que sont Jean Aurenche et Pierre Bost retrouvent du crédit à ses yeux. Pour son premier long métrage, L’Horloger de Saint-Paul, il s’appuie sur leur expérience et adapte le roman de Simenon qu’il transpose à Lyon, sa ville natale et celle de l’Institut Lumière dont il est le président.

    Dès ses débuts, Bertrand Tavernier affirme son goût pour l’éclectisme, ce qui le rend inclassable et passionnant. Après avoir réalisé deux films historiques, Que la fête commence (1975) et Le Juge et l’assassin (1976), il s’empare d’un sujet de société contemporain en s’intéressant à la lutte engagée par un comité de défense de locataires (Des enfants gâtés, 1977), s’appuie sur un scénario de science-fiction avec La Mort en direct (1980), revisite le passé colonial de la France dans le remarquable Coup de torchon (1981) ou témoigne de sa passion pour le jazz avec Autour de minuit (1986).

    À l’instar du sensible et bouleversant Un dimanche à la campagne, prix de la mise en scène à Cannes en 1984, ou de Daddy nostalgie (1990), des films plus intimistes, marqués du sceau de la figure paternelle et évoquant le temps qui passe inexorablement, prennent place dans sa filmographie qui compte aussi plusieurs documentaires. Il signe, en 1982, un portrait, Philippe Soupault et le surréalisme

    Durée approximative de la séance : 1h30min.