Présentation de la Quinzaine des Réalisateurs 2017

La Quinzaine des Réalisateurs démarrera en trombe avec Un beau soleil intérieur de Claire Denis, comédie insolite, avec Juliette Binoche, solaire, qui fait face à une pléiade de mufles… Jubilatoire.

La bonne forme du cinéma italien sera confirmée par trois films, différents dans ce qu’ils racontent, cousins dans leur confiance dans les pouvoirs du cinéma. Bienvenue donc à A Ciambra de Jonas Carpignano, à L’intrusa de Leonardo Di Costanzo et à Cuori puri de Roberto De Paolis !

Les États-Unis d’Amérique seront aussi très présents avec ce cinéma indépendant dont la forme ne se dément pas. Ce que prouveront The Florida Project, chronique sociale et juvénile déjantée de Sean Baker, Patti Cake$, roman de formation-rap de Geremy Jasper, The Rider, western néo-réaliste de Chloé Zhao, ou Bushwick, série B dystopique de Cary Murnion et Jonathan Milott… Ajoutons qu’Abel Ferrara nous donnera de ses nouvelles comme cinéaste et musicien avec Alive in France. Vivant donc et en forme ! D’Indonésie, nous viendra Marlina, la tueuse en quatre actes, un « Women Revenge Movie » magique, signé par Mouly Surya… Et de Zambie, une émouvante merveille fantastique, I Am Not a Witch, de la débutante Rungano Nyoni… Quant à la Colombie, elle nous envoie, loin des guérillas et des trafics de drogue, La defensa del dragón, premier film de Natalia Santa qui conte les heurs urbains de trois quinquagénaires de Bogota.

Il y aura trois documentaires cette année : celui d’Abel Ferrara évoqué plus haut. Et West of the Jordan River d’Amos Gitai, retour d’un cinéaste imprévisible dans les territoires occupés, sur les pas d’Israéliens qui veulent croire encore en un avenir commun entre arabes et juifs… Première intrusion de Sonia Kronlund dans le cinéma, Nothingwood nous collera aux basques d’un cinéaste afghan dingue et émouvant. Le canadien Mobile Homes de Vladimir de Fontenay nous entrainera dans la vie très agitée d’un couple de jeunes errants et de leur petit garçon.

De Lituanie et d’Ukraine, Sharunas Bartas accentue un virage vers le cinéma réaliste amorcé en 2014 et présente Frost, un road-movie qui se mue en chronique de guerre tragique.

Du Portugal, c’est la question de la désindustrialisation, du chômage et de la lutte des travailleurs, que pose et expose A fábrica de nada de Pedro Pinho. Un film original qui oscille entre le drame intime, la comédie sociale réaliste et parfois même musicale.

Il y a trois ans Bruno Dumont passait lui avec le P’tit Quinquin du côté du burlesque… Le voilà maintenant qui se tourne vers le « musical » pour Jeannette l’enfance de Jeanne d’Arc, inspiré par un drame de Charles Péguy.

En merveille de comédie populaire, il y aura Ôtez-moi d’un doute de Carine Tardieu, qui lie avec grâce la mélancolie et l’humour.

Fidèle à son univers, Philippe Garrel sera également avec nous avec L’Amant d’un jour, lumineux conte cruel de la jeunesse qui s’évanouit et de l’amour trahi. Et de Suède à la Grèce, en passant par le Brésil, dix courts métrages, plus étranges les uns que les autres. Ce sera, pour cette année, notre portrait du monde et du cinéma…

Édouard Waintrop
Délégué général de la Quinzaine des Réalisateurs

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Vente de billets en caisse et en ligne à partir du vendredi 19 mai
Tarif plein : 6 € / tarif réduit : 5 € (moins de 25 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, + de 60 ans) / Carte Forum Liberté : 1 carte = 5 € (valable 1 an) puis 4 € la séance

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