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    • VEN 12 SEPTEMBRE 2014 À 21:30

    The Pere Ubu Film Group plays "Carnival of Souls"

    de Herk Harvey

    Avec Candace Hilligoss, Frances Feist, Sidney Berger
    Fiction l Etats-Unis l vostf l 1962
    84 min l Couleur

    À propos du film

    À l’aube des années 70, un producteur décide de monter un groupe. Seule rescapée d’un accident de voiture, Mary se rend à Salt Lake City pour jouer de l’orgue dans une petite église, son nouveau travail. Sur sa route, elle commence à voir des silhouettes fantomatiques. Hallucinations ou phénomènes paranormaux ?

    Longtemps ignoré, cet unique long métrage d’un spécialiste du film d’entreprise, tourné en trois semaines avec un budget de 300 000 dollars a été redécouvert à la fin des années 80. Ce cauchemar éveillé et inquiétant, matrice de bien des réalisateurs (Night Shyamalan lui doit beaucoup), est souvent comparé aux oeuvres de Cocteau, Bergman et Lynch, entre lesquels il pourrait constituer le chaînon manquant.

    « Pere Ubu…des gens qui mettaient sur le même plan et dans un joyeux foutoir sonique et rythmique les Beach Boys, Sun Ra, Roy Orbison, la pataphysique et la sciure de tripot ramenée sous les semelles poétiques de Peter Laughner. »

    Cette fulgurante définition, écrite par Philippe Garnier dans son essentiel Les Coins coupés résume parfaitement la richesse insondable de la musique proposée par le mythique groupe de Cleveland et l’une des formations essentielles, depuis près de quatre décennies.

    Jamais avare d’expériences, David Thomas, l’immense chanteur et multi instrumentiste du groupe, s’adjoint les services d’une nouvelle formation, rebaptisée pour l’occasion The Pere Ubu Film Group, dans le but de développer des bandes son inédites sur les B-movies qui bercèrent son enfance (It came from Outer space, X, The Man with x-ray eyes et finalement, cet incontournable Carnival of Souls). Une réussite telle que Glenn Max, directeur musical du Royal Albert Hall de Londres, dit à leur propos, qu’ils « révolutionnent l’interprétation de la musique de films en concert »…

    Il faut dire, qu’avant de commencer les sessions, David Thomas a écouté deux week ends de suite et dans tous ses détails l’album Pawn Hearts du Van Der Graaf Generator pour finalement orienter le projet vers une synthèse de Kraftwerk et Suicide en un seul groupe. Alors que la version studio sort sur support cd & vinyle, en ce début septembre, l’occasion parfaite pour découvrir en live cette bande son inédite sur l’un des films de chevet de David Lynch et le plus foncièrement « hanté » de l’histoire du cinéma. Définitivement du très très lourd et notre plus beau cadeau pour ce vingtième anniversaire !