close
close
keyboard_arrow_left RETOUR
    CinéMa Ville
    CinéMa Ville "Assassin(s)" de Mathieu Kassovitz © Collection Christophel

    Cinéma ville - septembre 2013

    En septembre, petit retour sur le cinéma des années 90...

    avec des films d’Arnaud Desplechin, Éric Rochant et Mathieu Kassovitz, des raretés de la collection qui mettent à l’honneur le cinéma de Jean Marboeuf, de Virginie Thévenet ou d’Alain Tanner, et puis aussi le dessin animé Bonjour Paris de Jean Image qui fait disparaître la tour Eiffel de la capitale…

    Au début des années 90, une nouvelle génération de cinéastes français est apparue, avec notamment Éric Rochant et Arnaud Desplechin, compagnons de route de l’IDHEC, et Mathieu Kassovitz. Le CinéMa ville de septembre propose de (re)voir La Sentinelle (1992), premier long métrage de Desplechin qui le propulsa dans la cour des grands ; mais aussi de redécouvrir Les Patriotes (1994), troisième long métrage d’Éric Rochant, torpillé à sa sortie, et Assassin(s) (1997) de Mathieu Kassovitz, opus controversé du « wonder boy français », porté aux nues avec La Haine. Films chocs mésestimés et incompris ? 

    Jean Marboeuf a signé treize longs métrages de 1973 à 2005. Son premier véritable succès en salle vient avec Vaudeville en 1986, avec Marie-Christine Barrault, Guy Marchand et Jean-Marc Thibault. À partir du trio « la femme, le mari, l’amant »,  Marboeuf signe un numéro d’équilibriste sans faux pas qui distille une tendre mélancolie. C’est l’actrice fétiche d’Alain Tanner qui est à l’origine d’Une flamme dans mon coeur (1986) : Myriam Mézières, à la fois tête pensante, corps et coeur de ce film émouvant et profondément troublant, exploration de l’érotisme féminin et de la sensualité du corps… 

    À découvrir aussi, Jeux d’artifices de Virginie Thévenet (Les Nuits porte-jarretelles), sorti en 1987, qui revisite Les Enfants terribles de Cocteau : Éric et Élisa, deux jumeaux, sosies parfaits et d’une troublante androgynie, seuls à la mort de leurs parents, se lancent dans la photo (photos de Pierre et Gilles). Jeux d’enfants impénétrables avec ses déguisements, mots de passe et provocations à l’insolence exquise.