Carte Blanche à Jacques Audiard

Né en 1952, Jacques Audiard s’est imposé comme un cinéaste français majeur de sa génération. Il souhaite tout d’abord se tourner vers l’enseignement, mais abandonne ses études de littérature et de philosophie à la Sorbonne pour se diriger vers le montage et le scénario. Durant ses années d’apprentissage, il est assistant monteur chez Polanski (Le Locataire), Chéreau (Judith Therpauve) et Girod (René la Canne). Parallèlement, il signe quelques adaptations (Bons baisers… à lundi, réalisé par son père Michel Audiard, Mortelle Randonnée de Claude Miller). Versatile bien qu’exigeant, il travaille aussi bien sur des comédies vitriolées (Sac de noeuds de Josiane Balasko, Grosse fatigue de Michel Blanc) que sur des films plus torturés (Poussière d’ange d’Edouard Niermans, Fréquence meurtre d’Elisabeth Rappeneau).

Avec son ami Jérôme Boivin, il écrira le remarquable et pessimiste Baxter et le survolté Confessions d’un Barjo, d’après Philip K. Dick. En 1994, il passe à la mise en scène avec Regarde les hommes tomber, qui connaît un succès immédiat. Un héros très discret démystifie la période trouble de la Libération avec grâce et anticonformisme. Après 5 ans d’absence, il revient avec Sur mes lèvres, une romance écorchée écrite avec Tonino Benacquista. Toujours avec l’auteur, il réinterprète Mélodie pour un tueur de James Toback avec De battre mon coeur s’est arrêté. Un Prophète et De Rouille et d’os l’imposent comme le cinéaste de la marginalité, à la sensibilité exacerbée et directe.

Au programme de la carte blanche à Jacques Audiard :
- New York City Inferno de Marvin Merkins (Jacques Scandélari)
- Continental Circus de Jérômr Lamperrousaz
- Mondo Cane de Paolo Cavara, Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi
- Gold Diggers of 1933 de Mervin Leroy
- Les Tueurs de la Lune de Miel de Leonard Kastle